L’idée que je me fais de Dieu

Autant mettre les choses au point tout de suite. Je ne crois pas en Dieu.

Je n’y crois pas, tout simplement parce que j’aime trop ce monde, j’ai trop de respect pour lui, pour elle, notre Terre, pour croire qu’en 7 jours tout a été créé, même nous, par un type qui nous ressemble.

Regardez-nous bien. Nous ne sommes pas capables d’un truc pareil, encore moins un type qui nous ressemble, avec en plus des pouvoirs tout puissants y compris celui de faire n’importe quoi.

En revanche, il y a elle. Gaïa. Notre Terre. Pas seulement la notre, celle de nous tous êtres vivants ici présents. Elle est l’eau, l‘air, la terre, la mer, la vie. Elle est unique et multiple, parce que nous sommes un tout et faisons partie d’elle, mais nous sommes tous des individus qui nous devons d’être complémentaires.

J’ai donné un jour devant des étudiants étrangers ma définition d’une compétition en concluant qu’on pouvait tous se battre pour vivre ensemble. C’est cela qu’elle veut. Que ses enfants, qu’ils soient animaux, végétaux, faits de roches ou de lichen, volcans ou océans, apprennent les uns des autres pour que tout le monde gagne à la fin.

Apprendre, ce n’est pas disséquer comme Frankenstein pour reconstruire ensuite une idée de l’esprit. Apprendre, c’est écouter.

Les crocodiles, les araignées, les paresseux et les coraux sont ses enfants eux aussi. Ce que nous sommes en train de faire est un fratricide.

Et en cela, je crois que nos religions monothéistes ont bien commencé mais se sont trompées de route ensuite. Elle est lumière, elle est amour, mais elle ne nous laissera pas prendre le dessus sur toutes ses autres créations sans rien faire, parce qu’elle les aime autant que nous. Elle est notre mère et en ceci elle saura nous dire non si nous dépassons les bornes. C’est ce qui se passe actuellement. Entendons notre erreur, faisons amende honorable.

Relisons les textes sacrés à la lumière de ces sciences nouvelles. Si nous les avons inventés, c’est que nous y avons le droit. Et si Dieu existe, il doit bien être multiple et non unique, sinon le pauvre se sentirait trop seul et aurait démissionné devant notre bêtise avant de remplir sa mission.

Nous avons le droit, et le devoir de croire en une instance supérieure qui nous dépasse, et nous enseigne la bonté et le partage. Mais pas seulement. Le sens de l’effort, c’est parfois admettre qu’on s’est trompé de route et faire un tour de pénalité pour se racheter.

Il est temps de réparer.